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Ça presse ! Patience ...
1992 à 2016
- Ouest-France : La "Peinture-mode d'emploi" / Pierre Giquel 21.02.92
- Presse-Océan et L'Eclair : "Les notices de Philippe Szechter " / 24.02.92
- 303 arts recherches créations : " Philippe Szechter " / Jean-Pierre Nuaud numéro XXXI 1992
- L'Intrus n° 11 : "Du bon usage" / Patrice Joly Février 1992
- Catalogue "Rencontres d'été" / Patrice Joly Juillet - Août 1992
- Catalogue Brèves "La peinture sans dessous dessus" / Patrice Joly
- Est-Eclair : "Brèves" pour une exposition d'art contemporain : J.F Laville 14.04.92
- Est-Eclair : "L'espace Belcourt s'ouvre à l'art contemporain" / J.F Lavigne 04.92
- Libération-Champagne : "De A comme Azelie à Z comme Zechter" 22.04.92
- Catalogue JEUNE PEINTURE Regard critique / Jacques Bouzerand Novembre 1994
- Revue L'ŒIL n° 476 / Marielle Ernoud-Gandouet Novembre 1995
- Ouest-France : "Le baby c'est du sport" / " Philippe Szechter : "J'ai été champion" " /
V Escolano 26.02.96
- Ouest-France : Quatre Nantais à la Maison Billaud / Christophe Cesbron 7.06.96
- Catalogue COLOR SZECHTER / Interview par Patrick Rabréaud 30.01.97
- Ouest-France : Les expositions aujourd'hui / 5 et 6.04.97
- Revue BAZARS / " (Philippe Szechter, mode d'emploi)" / Luc.B Juin-Juillet-Août 1997
- Catalogue PASSAGES p 18 / ORTIE CULTURE Le fanzine des détenus de la Mavo sur l'expo PAS SAGES
- Vacarme n°2 p 73 / Coloriage Avril-Mai 1997
- Compresse : Numéro XXI Courrier du Cœur p 42-43 Octobre 1999
- L'Hebdo de Nantes : "Deux artistes exposent leur condition : cartes blanches pour idées noires"/ 28.10.99
- Ouest-France : "Flingues et Malabars" / Murielle Durand-Garnier 22.10.99
- PiL' L'hebdo Nantes / Agglo n° 55 / Galerie Ipso Facto / Pellissier et Szechter / Christophe Cesbron 27.10.99
- Ouest-France : (No Foot Last Night) " Le ballon rond inspire les vidéastes" /Yasmine Tigoê Jeudi 30 Mai
(No Foot Last Night) " Des films d'artistes internationaux présentés au Japon. Les vidéastes shootent le ballon rond" / Véronique Escolano
- Repérages -toutes les images- n°30 / Hors jeux de position- No Foot Last Night- / Christophe Chauville p84 / juin 2002
- 02 revue trimestrielle d'art contemporain n° 22 / 3è trimestre 2002 / La vidéo est-elle un jeu de combat ? / Patrice Allain p19-21
- livraison #14 rhinocéros comme revue d'art contemporain Art et anonymat, p100 printemps 2003
- PiL' L'hebdo Nantes / Agglo n° 280, p28 / Philippe Szechter à Borderline, Le joli concours de coloriage / Christophe Cesbron 06.10.04
- Presse-Océan et L'Eclair : Vernissage houleux au musée des Beaux-Arts : la directrice règle ses comptes avant son départ. 12.02.06
- livraison #7 , rhinocéros comme revue d'art contemporain, Bribes/scratches/ fragments, p138-141 et p188, automne 2006
- 303 arts recherches créations, Né à Nantes comme tout le monde, p27,191,193, 217
- Ouest-France , Six anciens de Clémenceau exposent au musée / octobre 2008
- Wik #46 , Quand Monsieur Malabar pète une bulle au Musée des Beaux-Arts / Christophe Cesbron, p25, 1-7 octobre 2008
- TV7 , nov 2009
- Ouest-France, Les Sables d’Olonne, 25-26 Mai 2009
Wik #79 , Jardin d’Amour / Christophe Cesbron, p20, 10-16 juin 2009
- 10 ans, Prix départemental d'Architecture et d'Aménagement de Loire-Atlantique,CAUE de Loire-Atlantique,p2, décembre 2010
- O2POINT2 #2 2013 / Entretien avec Romain Boulay & Jacques Rivet à propos de la performance p42, 2014
- Ouest-France : Le 61, une nouvelle galerie qui fait du hors-piste / 22.10.2014
- Mouvement [ Magazine culturel interdisciplinaire ] , Juillet / Août 2015 : Mercredi le jour des enfants / Charles Sarraute, sur Quentin FAUCOMPRE p 92-95 [sur la performance à la galerie le 61, p 94-95 ]
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1.INAUGURATION DE LA GALERIE le 61 |
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Montez-y, c'est Rue de la Montagne à Nantes au 61 évidemment !
2014
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2. BELLES IMAGES BELLES PAGES 2009 |
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MASC
Musée de l'Abbaye Sainte-Croix
Les Sables d'Olonne
le 24 mai 2009
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3. L'ANNIVERSAIRE DE L'ART 2009 |
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à la Chapelle de l'Oratoire
- Nantes
- Ouest-France du 19 Janvier 2009
Filliou sacré filou |
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4. SIX ANCIENS DE CLEMENCEAU AU MUSÉE 2008 |
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SALLE BLANCHE EN ROSE MALABAR
Septembre-Octobre 2008
Six anciens de Clemenceau exposent au musée
À l'occasion du bicentenaire du lycée Clemenceau, Delaunay, Girardeau, Lemasson, Milbéo, Rutault et Szechter ont investi la salle blanche.
C'est un gros malabar grimé qui a annoncé la couleur par le biais d'une performance « Mmmmmm... Malabar... Minable, Maoooo... » L'introduction, incongrue dans le contexte architectural et culturel du musée, a néanmoins réussi son objectif de (re) plongée dans le monde de l'enfance, dont Philippe Szechter semble porter la nostalgie. Il en fait un de ses axes de travail qu'il invite à partager avec le public par le biais d'un jeu interactif matérialisé par des cahiers de coloriage à remplir.
Trône, aujourd'hui, dans la salle blanche une coupe qui attend d'être emportée par le gagnant du concours, tandis qu'un grand poème récidiviste à même le mur achève la démonstration écolière.
Delaunay, lui, occupe le centre de la pièce avec une cosmogonie orchestrée avec des œufs disposés en cercle concentriques, système solaire reformulé sous forme de jardin zen. Ces œufs n'ont pourtant aucun lien avec Poussin et autres autoportraits à mettre en relation avec les propositions esthétiques taillées dans la veine de l'art conceptuel de Claude Rutault. Lequel reprend ses définitions méthodes en toile blanche sur mur blanc.
Quant à Thierry Girardeau, il propose un travail très matiériste sur une toile de petit format dans une intéressante exploration de l'univers minéral et végétal. Hervé Lemasson et Dominique Milbéo complètent la gamme des expressions, avec pour le premier la photo et l'objet comme cœur de cible, et pour l'autre la vidéo avec Présence noire et A main d’œil.
OUEST-FRANCE |
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5. REVUE 303 |
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303 arts recherches créations, Né à Nantes comme tout le monde, # 96 , 2007, p 191
Philippe Szechter
Derrière de faux airs de provocateur, Philippe Szechter possède une vraie naïveté d’enfant. Collectionneur de vignettes de Malabar et de Kinder, de modes d’emploi ou encore de décalcomanies, il trouve dans cette imagerie enfantine le motif d’un monde pictogrammé. Un cadeau, un secret, sur lesquels il zoome afin d’en révéler tous les détails.
Il reproduit les modes d’emploi de ces objets quotidiens sur des moquettes. Mot, maux, moquer, moquette… ironisant sur les dessins explicatifs de nos actions quotidiennes, il souligne l’ambiguïté et le piège de leur représentation schématique. Ainsi, extrait d’un fragment de vignette de tampon applicateur, le sexe féminin devient une machinerie étrange par le mélange des codes de représentation en coupe et en perspective.
Philippe Szechter revendique une pratique de peintre et un goût pour le motif. Le trait est évidé, il remonte à la surface de ses peintures grâce à l’aplat monochrome pointilliste qui le détoure. Ses toiles-moquettes seraient le lieu de rencontre du pop art d’un Lichtenstein, du Support-Surface d’un Viallat, du pointillisme d’un Seurat, du dadaïsme d’un Duchamp.
Philippe Szechter glisse aussi sa figure dans ses images comme un transfert. Lorsqu’il se grime en Monsieur Malabar dans une vidéo ou lors d’une performance, c’est son visage qui prédomine à travers son maquillage. En se mettant dans la peau de ce héros qu’il rend un peu navrant, il appâte enfants et adultes avec ses albums de coloriage douteux : garçonnet trahi par son short transparent, fillette déboutonnée…
Bérénice MERLET et Jeanne MOYNOT
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6. LE JOLI CONCOURS DE COLORIAGE 2004
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Philippe Szechter à Borderline
PiL' L'hebdo Nantes / Agglo n° 280, p28 /
Le joli concours de coloriage
par Christophe Cesbron
06.10.04 |
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7. LA VIDÉO EST-ELLE UN JEU DE COMBAT? 2002 |
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No Foot Last Night 2002 s'interrogent :
"Comment continuer à jouer sans vouloir nécessairement gagner ?"
(…) Dans les marges du grand tintamarre de la Coupe du monde, dans la lignée subversive de leurs pairs, les artistes de No Foot Last Night 2002 s'interrogent : "Comment continuer à jouer sans vouloir nécessairement gagner ?" S'approprier une pratique sportive pour en modifier les règles, mettre à jour les mécanismes structurants d'un jeu et ses répercussions sur le quotidien, c'est jouer sans vouloir nécessairement gagner.
Un jeu de société…
Huit artistes utilisant l'outil vidéo ont accepté le défi collectif proposé par Videoz'arts et Zoo Galerie. Le travail de déconstruction mené par l'ensemble des créateurs associés à l'édition 2002 contribue ainsi à élargir une réflexion qui interroge tout autant nos pratiques sociales que le seul monde du football. Un univers considéré ici, en définitive, comme une synecdoque du Contemporain.
(…) Plus frontalement, Philippe SZECHTER rappelle aussi par sa mise en scène l'instrumentalisation idéologique des sportifs et les images de la domination - notamment sexuelle- qu'impose l'industrie footbalistique.
Patrice ALLAIN
02 Revue Trimestrielle d'Art Contemporain
n° 22 - 2002 p 19-21
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8. REPERAGES#30 2002
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HORS JEUX DE POSITION - NO FOOT LAST NIGHT 2002
Du foot au baby et réciproquement !
Quatre ans après le Mondial français, les associations nantaises Videozarts et Zoo Galerie proposent un nouveau programme d'œuvres vidéo, No Foot Last Night, inspirés par le thème du football, ses à-côtés et ses mythes.
(…) Les artistes, le plus souvent, ne s'excluent pas de la masse et s'insinuent dans leur dispositif, portant un regard singulier, certes, mais sans pointer de doigt confortablement accusateur. (…) La quête est moins mystique chez Philippe Szechter qui interprète un gardien de but transpercé…d'une barre de baby-foot. Dans l'infernal rythme du jeu, chaque but déclenche le tiroir-caisse, devant une assistance surréaliste de figurines kitsch, le succès amenant son lot de gloire, de monnaie et de femmes de papier, dans des allures de plus en plus explicites.
Christophe CHAUVILLE Repérages #30 juin 2002 p 84
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9. REPERAGES#30 2002 |
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NO FOOT LAST NIGHT
Juillet 2002 p84-85
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10. COLOR SZECHTER :
Patrick RABRÉAUD interview Philippe SZECHTER 1997 |
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Extrait du catalogue COLOR/SZECHTER
P SZ : (…) ce que je présente est toujours lié au dessin, au rapport à l'art, à la question "qu'est-ce que c'est que créer ? Finalement qu'est-ce que l'art ? Qu'est-ce qu'une œuvre ?". (…) Finalement si on avait un mode d'emploi de l'art, tout le monde pourrait en faire.
P R : Tu n'es pas un artiste de la continuité. Où est la priorité pour toi ? Tes matériaux proviennent des grandes surfaces. Pourquoi ?
P SZ : Oui, évidemment ! C'est logique, c'est moins cher chez Leclerc. J'aime bien les magasins de bricolage (…). Le passage du bricolage à l'art c'est ça le mystère. Certainement, ces matériaux tout neufs et de moins en moins chers, sont une source d'inspiration et de nouveaux questionnements. C'est une réalité nouvelle.
P R : Parce qu'ils ne sont pas investis d'un sens déjà établi ?
P SZ : Pour moi, il s'agit de rompre avec une certaine idée de l'art (mais ce n'est pas nouveau), et de lutter contre la convention.
La moquette serait faite pour marcher dessus, moi je la peins, je la brûle… (…)
Ces actes aussi puérils soient-ils donnent une ouverture sur le monde que finalement la peinture traditionnelle ne donne plus.
P R : Dans ton travail, il n'y a rien à contempler. Les émotions que tu cherches à provoquer relèvent-elles encore de l'art ? Comment les analyses-tu ? Est-ce avec l'œil de la tradition ? Quelle est ta mémoire ?
P SZ : Ca fait beaucoup de questions !
Il me semble que maintenant j'accorde une place plus grande au corps du spectateur. Alors que les modes d'emploi sur moquette entraînaient une perception encore rétinienne ;
Un jeu ambigu pouvait apparaître, s'agissait-il d'un tapis ou d'une peinture ? Disons que le statut de l'objet devenait un petit peu étrange pour celui qui regardait. Et puis récemment peut-être à cause des espaces qu'on me propose d'investir j'ai été amené à mettre les moquettes au sol pour occuper le terrain. Occuper le terrain, c'est montrer qu'on existe, et là, de nouvelles sensations apparaissent : le spectateur n'est plus simplement en état de contemplation mais de réflexion. Le rapport de la chose présentée avec le corps amène une nouvelle compréhension. C'est pas nouveau. (…)
P R : Ton vocabulaire est principalement prélevé dans ce qui fait le quotidien des enfants. Est-ce un choix ou une rencontre ?
P SZ : Cette liberté du monde de l'enfance est toujours fascinante et peut-être par glissements successifs c'est cette fascination qui m'amène à revisiter les objets que les adultes fabriquent pour eux puisqu'ils ne fabriquent rien, ne faisant jamais que reproduire le monde qui les entoure. (…)
P R : Quel nom donnes-tu à ce que tu fais ?
P SZ : (…) est-ce que je fais de l'art ?
P R : Et on se le demande aussi. Est-ce qu'on peut dire que faire de l'art c'est s'avancer dans l'inconnu ? (…) Alors comment se donner des critères ? Est-ce qu'il en faut ?
P SZ : Ah ! je crois qu'on est foutu si on se donne des critères.
Catalogue Color Szechter Galerie St Stan, Nantes,1997
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11. " LE BABY C'EST DE L'ART " 1996 |
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Philippe Szechter : " J'ai été champion "
par V.E
Ouest-France du Lundi 26 Février 1996
Texte
Philippe Szechter : " J'ai été champion "
Philippe Szechter, artiste et président de la Zoo Galerie à Nantes, ex-champion de France de baby-foot! A 40 ans, les révélations sur un bout d'enfance angevine au goût Pschitt-citron.
" C'était à Trélazé, entre les "vieux fonds" et les allumettes dans les odeurs de soufre. Quand je rentrais de l'école de la Maraîchère, je passais devant le café " Au bon coin " Trop tentant ! Mon copain piquait des sous à son père pour jouer. C'était quand même quarante centimes la partie. Quand les balles étaient neuves, on les mordait. Tu peux pas jouer sinon, ça glisse trop.
Ma mère le savait pas. Jusqu'au jour où j'ai été sélectionné. Il a bien fallu lui dire. La pilule est bien passée : fierté de mère !
A la finale à Paris, y'avait une cinquantaine de baby-foot alignés : j'avais jamais vu ça. J'avais mis mon survêt Adidas. A l'époque, les trois bandes, c'était quasi de l'avant-garde. Et puis on a gagné. Une coupe, tu parles ! Mais le retour au village, c'était quelque chose : le maire avait même organisé un pot. J'étais champion à quatorze ans ".
V.E |
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12. LIBERATION 1995 |
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Willem se penche sur Szechter
Exposition Hélène de Roquefeuil, Paris |
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12 bis. WILLEM ANNONCE SZECHTER 1996 |
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Libération du Vendredi 1er Décembre 1996
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13. SZECHTER à la ZOO GALERIE 1992 |
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Texte Exposition Personnelle ZOO Galerie , NANTES, 1992
Il peint des modes d'emploi qui sont autant de modes d'emploi pour déchiffrer sa peinture. Ces schémas explicatifs qui accompagnent chaque objet que nous consommons "avidement" sont destinés à faciliter leur usage.
Derrière leur apparente simplicité se cache une complexité inattendue. C'est là qu'intervient Szechter : en agrandissant ces graphiques anodins. Il nous révèle des mondes inexplorés des formes trop parfaites à force d'être dépouillées. Nous découvrons une idéologie subtile qui nous désinformait. Mais le travail de l'artiste ne s'arrête pas à une critique de la société de consommation. Il revendique violemment une pratique de la peinture qui serait autant du côté de Seurat que de Lichtenstein. Sa technique en réserve qui utilise la moquette comme fond de toile vise à une inversion du processus classique : c'est le vide, cerné par une multitude de touches qui se révèle être la forme. Szechter peint le vide et en dégage les formes.
Patrice JOLY Juillet- Août 1992
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15. EST ECLAIR 14 avril 1992 |
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Huit artistes avec l'association «Brèves» pour une exposition d'art contemporain
A partir du 17 avril 1992
à l'Espace Belcourt
De plus en plus, les artistes s'éloignent des galeries pour exposer leurs œuvres dans des espaces commerciaux ou industriels. Goût d'une liberté nouvelle, ou difficulté de trouver des cimaises, les raisons peuvent être multiples.
Dans cet esprit, une exposition d’art contemporain aura lieu prochainement à l'Espace Belcourt, rue Bégand à Troyes, entre le 17 avril et le 3 mai.
L'association « Brèves », que l'on connaît surtout pour les expositions organisées dans le Barséquanais depuis deux ans, présente une exposition collective avec huit artistes : Lionel Blanchard, Raphaël Hauvy et Bertrand Kelle, responsables de cette association, seront entourés de Bérangère de Crécy, Sang Gyun Shin, Daniel Azélie, Philippe Szechter et P. Filliot.
Plusieurs de ces peintres se situent dans un courant qu'ils nomment « alternatif » dans le domaine de l'art contemporain. Bertrand Kelle souligne d'ailleurs qu'il souhaite sortir l'art contemporain « de l'ornière béante de la spéculation mensongère dans laquelle l'ont plongé tant les critiques et les marchands que certaines institutions, complices et tenants d'une nouvelle Académie boursière, pour retrouver son véritable statut sociologique ». Et d'ajouter que la création n'est pas gratuite, car elle s'inscrit dans une société et une époque données, en porte-à-faux ou garde-fou et non en valeur monétaire symbolique ».
Cette exposition dans l'Espace Belcourt correspond à leur volonté de permettre au public le plus large d'accéder à cet art souvent difficile en allant directement à sa rencontre, et ceci en élisant domicile provisoire dans un lieu public ou privé décentralisé et dont ce n'est pas la vocation initiale.
Ce sera en tout cas l'occasion de découvrir ou de retrouver des styles et des techniques très différents.
Philippe Filliot, un Marnais, réalise des photographies en échafaudant des images « en cet équilibre fragile de la faille. Sur le fil, les sens se cristallisent et forment réseaux et strates, des étoiles naissent, constellations, nébuleuses, noyaux de nuit trament l'espace et y tissent des connexions étroites ».
Philippe Szechter est défini par Bertrand Kelle comme « un Nantais caustique, doublé d'un obsédé qui se comptait à recenser et agrandir des modes d'emploi avec une prédilection pour les modes d'emploi d'objets à usage strictement féminin... »
Daniel Azélie tente pour sa part d'exprimer la fascination qui est la sienne pour le non-dit ou l'interdit, la recherche d'une représentation d'un cortège de fantasmes troubles et ordinaires.
De Sang Gyun Shin, nous trouverons une peinture sensible et orientale, basée sur le signe. « Il en est habité. Sa peinture se veut d'expression et non d'anecdote, de questions jetées, mêlées, parfois brouillées, plus que de réponses certaines, de logique intuitive plus que de construction du sentiment, de mouvement saisi au bond plus que d'architecture massive, de contrepoint finement enchevêtré, plus que d'harmonie droite » estime Bertrand Kelle.
A côté des installations poétiques à base de récipients, liquide bleu et miroirs de Bérengère de Crécy, on trouvera également « les nombrils vaniteux » de Lionel Blanchard.
Enfin, auprès des travaux de Raphaël Hauvy, Bertrand Kelle offre sa « mise en croix des courants d'arts ». Christian Noorbergen indique que cet artiste tient la route et la rue ... « On voit claquantes matières d'affiches, sources très pop-hard, art pop, dérision, violence créatrice où s'engloutissent les clichés de la modernité satisfaite, jeux de la mort émiettée des slogans, et des trop belles images ».
Une exposition qui se veut hostile à tout formalisme replié sur soi.
J.-F. Laville
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16. SZECHTER: SE CONFORMER A LA PRESCRIPTION 1991 |
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Par Didier SEMIN
" L'art d'aujourd'hui établit couramment des passerelles entre la grande tradition de l'histoire de l'art et des formes ordinaires et quotidiennes de représentation du réel - deux grandes expositions (High and Low à New-York, Art et Publicité à Paris) en ont fait (…) leur sujet. Nous sommes désormais tout à fait familiarisés avec les Bandes Dessinées revisitées par Lichtenstein, les boîtes de lessives de Warhol, les affiches lacérées de Villeglé. L'intelligence des (…) travaux de Szechter tient à ce qu'ils explorent méthodiquement un recoin de notre paysage ordinaire : celui du mode d'emploi, du pictogramme, du schéma explicatif qui constitue, inaperçu parce que lié aux gestes quotidiens élémentaires, comme un réseau de hiéroglyphes modernes. (…) L'entreprise systématique de Szechter nous fait sauter aux yeux la complexité sous-jacente à ces graphiques anodins ; leur fonction première est la lisibilité : ils doivent remplacer un paragraphe descriptif, en transmettant plus vite et plus clairement leur message que ne le ferait l'écriture. Mais quelques détails viennent curieusement en contradiction de ces impératifs : pourquoi les mains qui déballent un médicament ont-elles des ongles démesurés ? Une idéologie subtile informe ces schémas apparemment neutres : vous n'êtes pas seul, vous pauvre plouc avec vos 39° de fièvre et vos suppositoires, ce désordre guette aussi de très jolies femmes aux ongles manucurés.
Par l'agrandissement de ces modestes vignettes, le traitement subtil du trait en réserve sur un fond moucheté, Szechter fait affleurer à la surface du dessin tous ces messages adventices, ce bruit de fond des images banales que nous percevons sans jamais les analyser. Ce non-dit du mode d'emploi, l'étrangeté finalement des codes de représentation admis par une société constituent l'objet et le motif de sa peinture. Elle ne dénonce rien, ne milite pour aucune cause (et surtout pas la critique-de-la-société-de-consommation) mais tire discrètement l'attention du regardeur, comme on montrerait du doigt un détail, vers ce qu'il enregistre à longueur de journée sans le voir.
Didier SEMIN Février 1991
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